Le numérique est devenu une nouvelle réalité pour la plupart des entreprises, au même titre que les contraintes budgétaires plus fortes auxquelles sont soumis les clients. La recherche de nouveaux marchés aux quatre coins du monde en est une conséquence logique. Or, l'incertitude demeure : où est-il judicieux d'investir aujourd'hui ? Quels sont les marchés qui sont les plus probable de rebondir, lesquels ont fait preuve de plus de résilience ? Où espérer une demande, (bientôt) accompagnée du pouvoir d'achat nécessaire, pour les produits et services proposés ?
Pour répondre à ces questions du mieux possible, nous nous sommes penchés sur différents facteurs tels que la croissance du PIB attendue en 2021, la parité de pouvoir d'achat (PPA) par habitant, le potentiel du marché, les politiques favorables aux entreprises, la stabilité et la résilience. Le résultat ? Le voici : notre recommandation pour les cinq principaux pays dans lesquels investir.
L'Australie compte moins de 26 millions d'habitants – mais avec un PPA de 57 210 USD, c'est un marché hautement attractif que l'on a encore tendance à négliger, ce qui fait la part belle à la Chine. Une situation qui risque de changer, en raison de l'émergence de tensions commerciales entre ces deux pays « voisins ». L'Australie étant déjà sur la voie d'une reprise rapide après la pandémie, il ne fait aucun doute que le marché australien a beaucoup à offrir.
Le pays est connu pour sa liberté commerciale et son ouverture aux entreprises. Les consommateurs australiens sont habitués aux produits européens et américains, au même titre que les produits chinois. Ils les achètent au quotidien, avec une demande élevée pour les produits de qualité, et une attention particulière accordée au rapport qualité/prix. Comme dans la plupart des pays, le prix est devenu un facteur encore plus décisif dans le contexte de l'épidémie de COVID-19, qui a vu la confiance des consommateurs s'effriter. Néanmoins, les derniers chiffres de début 2021 relatifs à la consommation laissent entrevoir, d'ici mi-2021, un retour aux niveaux d'avant la pandémie, en raison d'une forte accumulation de la demande et de l'épargne pendant la crise. Le FMI prévoit une croissance de 3 % du PIB en 2021 – un chiffre qui pourrait même être supérieur, le taux de chômage début 2021 ayant déjà baissé plus que prévu pour le quatrième mois consécutif : de 6,6 % en décembre 2020 à 6,4 % en janvier 2021.
Les produits de luxe sont un secteur en pleine croissance en Australie, de même que les produits de santé et de soins personnels et ceux liés à la cybersécurité. Tandis que l'épargne privée a atteint un plafond record en 2020, favorisant non seulement les secteurs du bricolage et de la décoration intérieure, mais également les activités immobilières, particulièrement florissantes, de nombreuses familles se sont consacrées à l'amélioration de leur logement, ce qui devrait assurer une hausse de la demande dans tous les segments connexes, même à l'avenir. On peut s'attendre à une demande croissante pour les biens et services liés aux activités de plein air, si l'on tient compte des prévisions post-pandémiques optimistes de l'Australie pour l'année en cours et de sa forte culture du plein air.
La France n'a pas moins souffert que d'autres économies fortes, mais elle présente une stratégie solide en vue d'une reprise relativement rapide. Le FMI prévoit un rebond de 6 % du PIB en 2021 après la pandémie, un chiffre élevé par rapport à la moyenne de 2,9 % attendue pour d'autres économies avancées (et 4,2 % à l'échelle mondiale). Le pays a réagi fortement, rapidement et de manière flexible à la crise, soutenu par un secteur bancaire résilient et des réductions fiscales qui favoriseront les entreprises. Les revenus disponibles par ménage n'ont pas souffert outre mesure, grâce aux programmes de maintien dans l'emploi efficaces adroitement mis en place par le gouvernement.
Outre des mesures progressives destinées à soutenir l'emploi, la France se distingue par l'accent mis sur la transformation écologique et numérique parmi les mesures de relance. Une prise de position qui laisse entrevoir de bonnes perspectives et des habitudes de consommation plus confiantes et qui met en lumière l'attractivité exercée par des entreprises françaises numériquement avancées, visionnaires et axées sur les technologies vertes.
Au vu de la position centrale et stratégique du pays en Europe, combinée à un PIB de 3,2 milliards USD, une population riche (PPA de 44 700 $) et hautement qualifiée de près de 67 millions de personnes, dans une démocratie solide, impossible d'ignorer le marché français qui constitue une référence stratégique pour la croissance internationale, d'autant plus en cette période post-Brexit.
La Chine est la grande puissance économique qui a réussi à se développer même en 2020, grâce à une intervention rapide et stricte face à la pandémie qui y a vu le jour. Avec une population de plus de 1,4 milliard de personnes et le 2e PIB mondial (plus de 16 milliards USD), le marché chinois présente un fort potentiel à exploiter, en particulier au vu des prévisions très optimistes du FMI : + 8,2 % du PIB en 2021.
Certes, ce marché présente aussi son lot de difficultés pour les entreprises internationales, avec une politique plutôt hostile aux fournisseurs étrangers. Il existe néanmoins des clés pour y remédier, comme les partenariats locaux et les plateformes transfrontalières. L'ampleur gigantesque de ce marché vaut tous les efforts.
D'autres obstacles sont à prendre en compte, la barrière de la langue et les différences culturelles étant les plus évidents. D'autres, moins apparents, peuvent s'avérer tout aussi importants pour s'assurer une bonne part du gigantesque gâteau que représente la Chine : l'e-commerce y a pris une tout autre dimension, avec des outils et des plateformes qui diffèrent totalement de ceux utilisés dans l'hémisphère occidental, nécessitant des stratégies de réussite complètement différentes. La prospérité en Chine va de paire avec une connaissance approfondie du marché. La bonne nouvelle, c'est que cette connaissance est à votre portée. En choisissant judicieusement vos partenaires, vous vous assurez non seulement de nouvelles perspectives d'affaires, mais vous deviendrez également familier des futures opportunités qu'offre l'e-commerce, bien avant que d'autres acteurs du marché en entendent parler. N'hésitez pas à nous contacter pour obtenir de l'aide.
Le Japon est la 3e économie mondiale, avec un PIB de 5,1 milliards USD. Son rebond opéré au cours du dernier trimestre de 2020 n'a pas manqué de surprendre, tant au niveau national que mondial. Celui-ci est révélateur de la solidité générale du pays, même si 2021 a démarré avec une nouvelle crise, comme une conséquence logique des nouvelles mesures de prévention, après l'apparition d'un nouveau variant. Le FMI prévoit cependant une croissance de 2,3 % de l'économie japonaise en 2021.
La résilience du Japon réside dans son faible taux de chômage, qui, même pendant la pandémie et les arrêts de production associés, n'a pas dépassé 3,3 %. Avec une population riche et hautement qualifiée de 127,758 millions d'habitants, un PPA de 40 730 USD, il s'agit d'un marché stable qui ne peut pas être ignoré. Sa population très instruite et techniquement expérimentée en fait un marché intéressant, quoique très compétitif en matière de solutions technologiques avancées. Le Best Country Report considère même le Japon comme le pays le plus innovant au monde, possédant l’expertise technologique la plus avancée.
Les consommateurs japonais sont friands des marques internationales en général, et en particulier des produits provenant de pays réputés pour leur expertise dans des domaines de niche, comme les montres suisses. Une qualité élevée et une renommée internationale garantissent une part de marché bien plus importante au Japon que dans n'importe quel pays du monde : des marques comme Louis Vuitton réaliseraient jusqu'à 50 % de leurs bénéfices mondiaux rien qu'au Japon, d'après la banque Santander. La pandémie a toutefois entraîner une détérioration de la fidélité à l'égard des marques : dans un sondage McKinsey représentatif de novembre 2020, 32 % des consommateurs déclaraient s'être tournés vers de nouvelles enseignes et de nouvelles marques et avoir changé leurs comportements d'achat. Ce qui laisse entrevoir de nouvelles perspectives d'entrées sur le marché, d'autant plus que davantage de Japonais se sont mis au shopping en ligne et ont l'intention de continuer après la pandémie.
Pourquoi s'ouvrir à un seul pays quand on peut en avoir trois, presque pour le prix d'un ? Surtout quand sur ces trois pays, deux présentent un PPA très élevé, et le dernier un PPA extrêmement élevé… Bienvenue dans la région DACH, qui comprend l'Allemagne, l'Autriche et la partie germanophone de la Suisse. Quelques chiffres pour commencer : en Allemagne, plus de 83 millions de personnes ont un PPA de 51 970 USD ; ajoutez à cela environ 9 millions d'habitants en Autriche, avec un PPA encore plus élevé de 54 280 USD. Enfin, la population de la Suisse avoisine les 9 millions d'habitants. Son PPA ? 90 360 USD ! Et plus de 62 % des suisses considèrent l'allemand comme leur première langue.
L'Allemagne n'est pas seulement la première économie européenne, elle a également fait montre d'une résilience exceptionnelle dans sa réponse économique face à la pandémie. D'autres pays ont pris exemple sur sa méthode exemplaire de réponse à la crise, le Kurzarbeit (activité partielle), et ont mis en place des mesures similaires, notamment des indemnités de chômage partiel, encourageant les employeurs à ne pas licencier leurs employés, mais plutôt à réduire leurs horaires de travail hebdomadaires. C'est l'un des facteurs qui a contribué au rebond rapide de 8,2 % de l'économie au troisième trimestre de 2020 après la baisse record de 9,8 % du deuxième trimestre, laissant entrevoir l'espoir d'une nouvelle relance, après les vagues successives d'épidémie et maintenant que la vaccination est lancée. Ainsi, le FMI prévoit une croissance de 6 % du PIB en 2021 pour l'Allemagne, de 4,6 % pour l'Autriche et de 3,6 % pour la Suisse.
Les consommateurs riches et très instruits de la région DACH sont aussi solides et attrayants qu'ils sont exigeants. Pratiquement tous, et encore plus les consommateurs allemands, ont une forte tendance à en vouloir pour leur argent et à faire des recherches approfondies avant tout achat. Bien que la pandémie ait inévitablement modifié les comportements d'achat, les consommateurs de la zone DACH considèrent surtout le web comme une source d'informations, lui préférant les magasins physiques pour effectuer leurs achats.
Cela reflète un trait dominant très ancré dans les pays de la région DACH : la sécurité et la fiabilité sont des valeurs centrales qui doivent se refléter dans chaque aspect de votre activité si vous souhaitez réussir. Prenons l'exemple des modes de paiement : l'émission d'une facture est presque un plus ici, un gage de sécurité que ces clients exigent. La carte de crédit et les portefeuilles numériques tels que PayPal sont en plein essor, mais vous passerez à côté d'une part importante de clients si vous ne leur fournissez pas l'option de la facture. Sa simple existence est déjà un gage de confiance.
Parmi ces trois marchés, les Allemands sont les plus fidèles à leurs marques favorites ; si le produit et le service reflètent une qualité élevée, 60 % des clients ont l'intention de continuer à acheter la même marque, d'après la banque Santander. Tous les habitants de la zone DACH achètent régulièrement des produits étrangers, même si des préoccupations d'ordre environnemental et qualitatif, et parfois même sociologique et politique, les poussent parfois à privilégier les produits locaux, nationaux ou européens. Dans tous les cas, une transparence totale quant à l'origine d'un produit est importante. En général, c'est la région par excellence pour les produits favorables à l'environnement, biologiques, végétaliens et issus d'une économie verte. Tant que les avantages le justifient, les consommateurs sont plus disposés à payer le prix fort.
La pandémie n'a rien changé au fait que les achats en ligne, en particulier sur les secteurs de l'habillement et de l'électronique, sont encore largement motivés par les réductions proposées. Toutefois, la présence en ligne joue un rôle important même pour les enseignes physiques et même en période de post-pandémie. Malgré une demande latente pour les expériences de shopping physiques et « palpables » chez les consommateurs de la région DACH, les canaux en ligne font désormais partie de leur parcours d'achat, les services en ligne (y compris le SAV) n’échappant pas à leurs attentes exigeantes. À noter dans ce contexte : l'utilisation des appareils mobiles est en plein essor même chez les clients de cette région, mais ils s'en servent surtout pour effectuer des recherches approfondies et beaucoup d'entre eux préfèrent toujours effectuer leurs achats en ligne depuis leur ordinateur.
Pour résumer, il vous faut connaître de l'intérieur les marchés que vous souhaitez approcher. Nous sommes là pour vous aider !