Humaniser le travail en équipe, à distance les uns des autres, est devenu une priorité essentielle. Que des multinationales travaillent avec des collaborateurs dispersés aux quatre coins du monde n’a rien de nouveau. Mais la crise sanitaire a amplifié le télétravail et nombreuses sont les personnes forcées d'expérimenter de nouveaux modes de travail. Cet état de fait nous incite à être davantage conscients de notre propre fonction et de celles des autres au sein d'une équipe.
Bien que les outils à notre disposition offrent tout un éventail de possibilités, nous ne devrions pas oublier leur première raison d’être : ils sont là pour nous aider à réaliser nos tâches. Il ne faudrait pas l'oublier. Quelle que soit la quantité de travail à fournir, souvenons-nous que nous sommes tous des êtres humains, qui avons un rôle essentiel à jouer dans notre équipe.
Une fois tous les outils nécessaires à portée de main, que pouvons-nous faire sur le plan humain pour rendre notre participation plus saine et performante ?
L’importance du travail d’équipe : 1+1 = 3 (voire plus !)
Abordons quelques aspects généraux du travail d’équipe. Vous savez déjà ce qu’est une équipe. Nous ne perdrons donc pas de temps en définitions.
Il existe des équipes pour lesquelles les aspects humains sont primordiaux, d'abord pour préserver la santé mentale de chacun, ensuite pour la qualité des résultats de l'effort collectif. Ces équipes forment un tout où chaque individu apporte ses propres compétences. C’est généralement le cas des équipes projet ou de direction mais aussi des équipes sportives, des forces spéciales, etc.
Ces équipes sont composées de personnes qui dépendent étroitement les unes des autres. Prenons l’exemple d’une équipe sportive : le fait de placer un certain joueur à un endroit stratégique peut complètement changer l’issue du match. Et il est évident que même si ce joueur est extrêmement talentueux, le résultat final ne sera positif que s’il est bien intégré à l’équipe et se sent accepté par les autres membres.
Dans ce type d’équipe et de dynamique, 1+1=3 (voire plus !), c’est-à-dire qu’un membre d’équipe peut à lui seul permettre un résultat positif.
Souvent, ces équipes sont pluridisciplinaires et travaillent parfois dans des zones géographiques différentes.
Comment savoir si l’on fait partie d’une « vraie équipe » ?
Illustration du concept d’équipe
Les équipes sont souvent représentées par ce genre d’illustrations. Celles-ci ne rendent toutefois pas compte des différences entre les êtres humains, les personnalités, les forces et faiblesses ou encore les affinités personnelles.
ADN de l’équipe : but, valeurs, personnalités et compétences
Selon moi, cette illustration représente bien mieux le concept d’équipe. Dans une vraie équipe, chaque membre est spécial et apporte son propre ADN pour contribuer à la construction de l’ADN de l’équipe.
La réponse à la question plus haut : Comment savoir si l’on fait partie d’une « véritable équipe » ? est donc en fait très simple.
Quand on fait partie d’une véritable équipe, on le sait.
Les vraies équipes sont aussi plus résilientes, c’est-à-dire qu’elles arrivent à fonctionner même en plein chaos. Au lieu de devenir dysfonctionnelle, l’équipe résiliente reste debout et s’adapte rapidement à l'évolution de la situation. Concrètement, les études montrent que la principale raison d’un dysfonctionnement dans une équipe est l’absence de confiance.
Quelles sont les caractéristiques des équipes de pointe ?
D’après l’analyse de Patrick Lencioni sur ce qu’il appelle « les cinq dysfonctionnements d’une équipe », voici les caractéristiques des équipes de pointe, celles qui conduisent au succès. Ces caractéristiques, essentielles au travail d’équipe, le sont tout autant lorsque ses membres sont distants les uns des autres que lorsqu'ils se trouvent au même endroit :
- La confiance
« Je peux exprimer mes doutes et être respecté. »
Les membres de ce genre d’équipe se font confiance et peuvent exprimer leurs doutes sans réserve. - Une confrontation saine
« Je peux donner mon avis et apporter ma pierre à l’édifice. »
Sans peur des représailles, les membres ne craignent pas la confrontation et peuvent avoir des débats sains favorisant l’émergence d’idées novatrices. - Le ralliement aux décisions collectives
« D’accord, je m'implique à 100 %. Même si je dois faire fi de quelques réserves personnelles. »
Une fois qu’une décision collective est prise, les membres s’engagent à la suivre jusqu'au bout. - L’imputabilité
« Je me sens partiellement responsable. »
Chacun est responsable envers l’autre : les membres sont tous dans le même bateau et se sentent responsables des décisions prises par le collectif. - Les résultats comme objectifs
« Nous mettons les résultats en perspective ; nous analysons et corrigeons ce qui ne va pas en cours de route et fêtons nos réussites. »
Tout cela n’aurait aucun sens si l’équipe se désintéressait des résultats. Il y a une émulation collective, des échanges de points de vue pour arriver à de meilleurs résultats et chaque étape franchie est une occasion de se réjouir.
Au fil du temps, les membres de ces équipes très performantes prennent certaines habitudes, qui permettent de maintenir le niveau de performance.
Mais que se passe-t-il lorsque les membres d’une telle équipe sont contraints de se séparer ? S’ils doivent travailler depuis chez eux ou dans des régions ou des pays différents ?
Aujourd’hui, l’enjeu n’est plus de disposer des bons outils de communication, comme c’était le cas il y a 20 ans. La question est désormais : quel est le l'objectif des outils collaboratifs dans le cadre du travail d’équipe qui a lieu « n’importe où, n’importe quand » ?
Les deux aspects du travail d’équipe et le rôle des outils collaboratif
Le travail d’équipe se compose de deux volets qui se complètent et se renforcent l’un et l’autre, à l’instar de deux séquences d’ADN. Les voici :
- Processus de réalisation des tâches
Le premier volet concerne les tâches que vous réalisez, vous et vos coéquipiers. C’est à ce stade que les outils nécessaires à la planification, l’exécution, la production de rapports et l’optimisation entrent en jeu. - Processus d’engagement des personnes
Le second volet concerne ce qu'il faut pour qu'une équipe reste motivée. Il s’agit de faire grandir la motivation, ce qui arrive quand les gens commencent à vraiment apprécier leur travail, qu'ils s'impliquent et constatent les effets de leur participation. C’est à ce stade que les gens sont heureux et sentent que ce qu'ils font est important.
Pour ces deux aspects, il existe des moyens de rendre la collaboration plus humaine, « n’importe où, n’importe quand ».
Pour découvrir quelques conseils pratiques qui permettront aux membres de votre équipe de se sentir bien et en phase les uns avec les autres, consultez notre e-book intitulé « Onze solutions pour humaniser le travail d’équipe à distance » . Que vous travailliez avec votre équipe dans la même pièce ou à distance aux quatre coins du globe, vous y trouverez des conseils pratiques pour remettre l'humain (plutôt que les outils) au cœur du travail d’équipe.