Les études internationales menées par les CRO sont indispensables à l’industrie pharmaceutique, mais le degré élevé de réglementation imposée par les différentes instances dirigeantes transforme les essais cliniques en entreprises complexes. À ces contraintes s’ajoute le défi que représente la reproduction d’études dans différents pays et langues tout en conservant un niveau élevé de précision et de conformité.
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Traduire pour les CRO nécessite une équipe dédiée de linguistes disposant de l’expérience et des connaissances spécifiques auprès de l’industrie pharmaceutiques. Le choix de la bonne agence de traduction est essentiel dans la réussite de votre essai clinique international. Une traduction médicale de qualité peut en effet littéralement sauver des vies.
Voici nos 5 conseils concernant la traduction dans le domaine médical :
1. Préparer un briefing détaillé
On néglige assez souvent les briefings pour les projets de traduction CRO, soit parce que l’on manque de temps, soit parce que l’on sous-estime leur importance. Un briefing détaillé permet pourtant le bon déroulement d’un projet de traduction. Comprendre le contexte dans lequel ils traduisent permet aux linguistes de prendre les meilleures décisions possibles, en matière de vocabulaire ou de format.
Il est particulièrement important pour un traducteur de savoir à quel public s’adresse la traduction. Le document sera-t-il à destination des patients ou des professionnels de santé ? Cette information aura un impact sur le choix entre un terme médical tel que « myalgie » ou une expression plus profane à l’image de « douleur musculaire ».
Le briefing peut également permettre aux traducteurs de comprendre exactement à quelle fin le document sera utilisé après la traduction, si le CRO est en mesure de fournir cette information.
2. Utiliser un glossaire de termes spécifiques
Les glossaires sont très utiles car ils permettent aux traducteurs médicaux de garantir un haut degré d’exactitude, un élément capital dans le cadre des études cliniques pour lesquelles un terme technique peut sembler très proche d’un autre, mais être en réalité très différent dans sa signification ou son utilisation. Le recours à un glossaire garantit également la cohérence dans l’ensemble d’un texte, notamment si plusieurs traducteurs travaillent sur le même projet.
Les glossaires peuvent contenir :
Exemples | ||
Termes techniques/médicaux | Hypertension (français) |
Hypertension High blood pressure |
Abréviations | EKG - Elektrokardiogramm (allemand) |
ECG ou EKG - electrocardiogram (anglais) |
Noms propres | L'OMS - L'Organisation Mondial de la Santé (français) | WHO - World Health Organization (anglais) |
Guide de style | Phase IV vs Phase 4 |
3. Vérifier les traductions en utilisant la « traduction inversée »
La technique de traduction inversée (back translation en anglais) est utilisée au cours du processus de traduction de documents pour des études cliniques. Le texte est tout d’abord traduit dans la langue cible. Ensuite, cette traduction est à nouveau traduite dans la langue d’origine (langue source) par un linguiste indépendant qui n’a pas vu le document original.
La traduction inversée est comparée au texte d’origine et peut être utilisée pour mettre en lumière les nuances de sens (par exemple pour un client qui ne maîtrise pas la langue cible) ou pour identifier toute divergence de sens ou de ton.
Ce procédé est tout particulièrement essentiel dans le domaine de la traduction médicale où une infime erreur de traduction peut avoir de lourdes conséquences. En raison de l’importance d’une parfaite exactitude, la traduction inversée s’inscrit souvent dans un processus plus long appelé « validation linguistique ».
4. Confirmer la validité d’un instrument à l’aide de la « validation linguistique »
La validation linguistique est utilisée pour s’assurer que tous les participants comprennent exactement le sens et le ton d’un document ayant été traduit dans plusieurs langues pour la même étude. Elle joue donc un rôle important dans la vérification de la validité d’un instrument, à l’image d’un questionnaire à utiliser par un CRO.
La procédure comprend plusieurs étapes :
Sans validation linguistique, les résultats de l’étude pourraient être faussés car les patients de différents pays pourraient interpréter différemment les questions. De la même façon qu’un soin tout particulier est apporté à un instrument physique utilisé au cours d’un essai, ce processus rigoureux est essentiel pour garantir des instruments textuels d’une précision et véracité extrêmes.
La dernière partie de la validation linguistique est commune à toutes les traductions…
5. Relire soigneusement chaque traduction
Étape finale essentielle de tout projet de traduction, une relecture soigneuse vise à éliminer toutes les erreurs, telles que les fautes d’orthographe ou grammaticales, mais également toutes les incohérences ou les problèmes de format.
Les linguistes experts travaillent sur des traductions dans leur langue maternelle afin de s’assurer que le texte est clair et que le style et le ton sont adaptés au contexte. Ils comparent la traduction au texte d’origine pour vérifier que chaque détail a été correctement traduit.
Le travail de relecture nécessite une grande attention au détail, une excellente maîtrise du sujet et les connaissances adéquates de la langue.